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Hôtel President

Mémoire d'établissements Horeca

Hôtel President 

Robert L. Philippart 

L’ancien Hôtel President (32, Place de la Gare) a fermé ses portes en 2008. Ensemble avec la brasserie voisine EMS et l’ancien Hôtel Walsheim, il a cédé sa place au projet immobilier « Central Plaza » dessiné par l’architecte  Ghasem Ghasempoor pour TetraArchiture S.à.r.l.. Le projet a été réalisé au cours des années  2009 à 2011. 

La parcelle occupée par l’Hôtel « The President » avait émanée de la vente de terrains par les consors Herz & Horn en mars 1947. Les propriétés avaient fait parties du site de l’ancienne entreprise Berl, manufacture de fabrication de lits et de sommiers en fer et producteur de mobilier pour les collectivités. Berl était logé à cette adresse de 1882 à 1937. Suite à son déménagement vers Cessange, la rue d’Epernay avait été aménagée.  

Jusqu’en 1955/57 les trains en direction de Remich et d’Echternach partaient pratiquement en face de l’Hôtel Empire et de l’Hôtel Terminus qui prendra ultérieurement le nom d’Hôtel President. 

En 1939, le cafetier Egide Mertens-Schweich exploitant depuis 1935 la brasserie E.M.S. (Egide Mertens-Schweich) avait déjà acquis la parcelle formant le coin de la rue d’Epernay avec la place de la Gare. Il y exploitait au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale la brasserie « EMPIR » (Egide Mertens Pirrotte) qui rapidement allait prendre le nom de brasserie « Empire ». L’hôtel que la famille Mertens exploitait au N°32, rue Joseph Junck s’établit en 1948 à la place de la Gare. Pendant 10 ans elle allait prendre en location les étages de l’immeuble que Jean Pirrotte avait fait construire pour les exploiter sous le nom d’H.  A la place de son ancienne brasserie « Empire »,  la famille Mertens allait faire construire l’Hôtel Empire tel que nous les connaissons encore aujourd’hui. 

Terminus

Hôtel Empire – Hôtel Terminus 

La famille Pirrotte avait acquis en 1947 le terrain situé entre le  « Brasserie EMPIRE » et la brasserie E.M.S. Il n’est pas rare de voir à nouveau un patron-boucher à l’origine d’un établissement hôtelier.  Jean Pirrotte, boucher-patron à la rue de Strasbourg, y allait faire construire en 1947 un immeuble de rapport de plusieurs étages avec un espace commercial au rez-de-chaussée. « Unter den vielen Schaufenstern, die in diesen Tagen durch ihren schönen Weihnachstschmuck auffielen und Bewunderung erregten, verdient jenes der Metzegerei Jean Pirrotte am Bahnhofsplatz eine besondere Erwähnung. Was alles darin mit Lust und Liebe und handwerklichem Können ausgestellt wurde, war so erstaunlich, dass ständig eine Menge von Schaulustigen sich davor staute. Ausschließlich mit Produkten der Schlächterei waren z.B. ein vollständiges Weihnachtskrippchen und ein orientalisches Gotteshaus aus Schmalz, gefüllte Körbchen aus geflochtenen Speckschleissen und ein mit Miniatur Charcuterie behangenes Tannenbäumchen hergestellt, wie man sich netter nicht denken kann. (…) (Luxemburger Wort 27. Dezember 1947). En 1949, les étages supérieurs de l’immeuble avaient été loués à l‘Hôtel Empire proposant, dans le guide des hôtels, 54 chambres à sa clientèle. En 1957 la famille Mertens allait construire sur sa parcelle voisine l’Hôtel Empire et qui existe toujours à la même enseigne. 

Georges, fils de Jean Pirrotte et de Maisy Steichen, fut diplômé de l'Ecole Hôtelière de Lausanne. En 1960, la maison Pirrotte, ouvrait sous le nom d’ »Hôtel Terminus» avec 30 chambres desservies par ascenseur. L’hôtel n’offrait pas de restauration. Chaque chambre était équipée de bains et de douches avec eaux chaude et froide. Quoique situé en face de la gare, l’établissement offrait à ses clients également des garages payants. Comme établissement d’affaires, chaque chambre était raccordée au téléphone. A partir de 1967, ces liaisons téléphoniques passaient directement à l’extérieur et ne transitaient plus par la réception.  

Georges Pirrotte allait gérer à partir de 1964 le buffet de la gare. Le restaurant « Péckvillchen », ouvert en 1971 à la gare de Luxembourg était spécialisé dans la gastronomie locale. D’autres transformations importantes suivaient dans les années 1987 avec le projet « De neie Buffet » exploité par lui jusqu’en 1998.  Son fils Olivier, également un ancien de l’école hôtelière de Lausanne, allait reprendre cette enseigne à la gare en 2007 et la détient jusqu’à nos jours. 

empire

The President 

En 1972, Georges Pirrotte allait transformer l’établissement de ses parents à la place de la gare.  « Herr Georges Pirrotte eröffnete im Untergeschoss des hauptstädtischen Hotel Terminus ein exklusives Restaurant unter dem vielversprechenden Namen « The President ». Die Grundkonzeption der Ausstattung wurde von britischen Innenarchitekten entworfen und stellt einen Eisenbahnwaggon der viktorianischen Epoche dar. Blaugrüner Samt, goldfarbene Vorhänge, poliertes Mahagoni, viel Kupfer und eine reich verzierte Decke bestimmen das Bild dieses Prestige-Restaurants das weit und breit seinesgleichen sucht. Eine außergewöhnliche Service-Formel zudem: der Gast zahlt 350 Franken und hat  dafür das Anrecht auf Aperitif, Weine, eine Vorspeise die er sich aus einer Vielzahl kalter Gerichte selbst zusammenstellen darf, und auf verschiedene Arten von gegrilltem Fleisch „tout compris à discrétion“. (Lëtzebuerger Land 9 Juin 1972).  Pour promouvoir son nouvel établissement Georges Pirrotte invita en 1973 Anny Roole, la cheffe gastronomique du Sonesta Hotel Camp and Golf Club pour découvrir durant une semaine, la fine cuisine bahamienne. La même année, le guide Michelin mentionnait le restaurant pour la première fois dans son édition Benelux. Le guide des Hôtels de 1974 présentait l‘Hôtel Terminus avec 50 chambres et un restaurant pouvant servir jusqu’à 40 couverts. A partir de 1979 les chambres étaient équipées de postes de télévision. En 1990, la maison prit le nom d’Hôtel « President ». La maison affichait à l’époque 4 étoiles de la classification hôtelière Benelux et proposait 40 chambres et le restaurant put servir 45 couverts. L’établissement connut par la suite de nouvelles adaptations dont la modernisation des chambres. Leur nombre passa de 50 à 35 réparties sur 6 étages. Le nouveau hall prit un aménagement classique. A sa fermeture en 2008, les chambres offraient, outre les services classiques déjà mentionnés, l’accès à internet, un minibar, un sèche-cheveux. L’hôtel d’affaires était ouvert toute l’année et disposait d’une réception de jour et de nuit. Une lounge avec bar était à la disposition de la clientèle.  

terminus

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Historique